Avis mitigé sur le parc Monteverde, la Cloud Forest

Il est parfois des souvenirs qu’il faut garder au stade souvenirs. Le parc de Monteverde en est un. Dans mon esprit d’enfant, il me restait en mémoire un dessin forestier idyllique, de jungle sauvage comme au milieu de l’Amazonie, d’aventures et d’animaux sauvages. Pourquoi ce léger goût amer en fin de balade ? Découvrez notre avis. Au programme, un aperçu du parc Monteverde, nuançant les points positifs, négatifs et un bref historique.

Les sentiers du parc Monteverde

Historique du parc Monteverde

Le parc est créé en 1972 par une équipe de scientifiques du Centre des Sciences Tropicales dans le but de préserver la biodiversité de la forêt de nuages, de développer une forme d’éco-tourisme et éduquer les populations locales. En effet, le but premier de conserver la Cloud Forest est dû au fait que les forêts de nuages ne constituent seulement 1% de l’ensemble de celles du globe. Ainsi, les scientifiques ont cherché à joindre l’utile à l’agréable en tentant de reconnecter toutes les populations à la nature et chercher un financement pour leur projet éco-responsable.

Sendero Puente

Une biodiversité incroyable

Bien que notre avis à propos du parc Monteverde soit mitigé, il est à noter que sa biodiversité est folle. En effet, en arrivant tôt le matin nous avons pu nous balader seuls au milieu de la forêt, au son des sifflements et des chants des oiseaux qui réveillaient le parc en douceur. Nous avons pu voir quelques insectes intéressants, nous positionner au mirador de la Ventana offrant un point de vue incomparable sur les arbres littéralement avalés par les nuages.

Cloud Forest

Au-delà des oiseaux et des insectes, des arbres et des plantes, des fleurs, des lianes, tout cela dans un décor brumeux hors du commun, nous avons pu admirer une couleuvre coredora, un petit serpent magnifique, filer doucement entre les feuilles mortes et les branchages. On ne l’avait même pas vu, elle se prélassait au milieu du chemin et on a failli l’écraser !

Mais surtout, quelque chose à laquelle on ne s’attendait pas, le Graal du touriste qui se promène dans ce parc: le Quetzal ! Malgré une période peu propice à son observation, le mois de novembre, nous avons eu la chance de croiser la route de ce sublime oiseau emblématique de l’Amérique centrale. La boucle des souvenirs était bouclée.

Un accès à Monteverde pour tous

Un autre point positif mais qui se transforme en point négatif pour nous. Les sentiers sont super bien entretenus, le balisage est parfait. Puis, il y a des panneaux partout, les chemins sont courts et sans dénivelé, aplanis pour la plupart. N’importe qui capable de marcher deux kilomètres peut visiter le parc. La preuve, sans forcer, nous avons fait l’ensemble des sentiers du parc en 2h30.

On regarde en-bas depuis le pont suspendu

Le problème, c’est que le parc se transforme alors en autoroute à touristes à partir de 9h30. Il est alors impossible de trouver le calme ou de se retrouver tranquillement dans la nature. On parlera d’ailleurs plus de promenade dominicale en famille que de véritable randonnée. D’où notre avis un peu mitigé à propos du parc Monteverde.

À cela, on ajoute un prix délirant à la sauce costaricienne.

Ah oui, un autre conseil. Si vous marchez un minimum. Inutile de payer un shuttle pour vous emmener au parc. Depuis le centre du village, l’entrée de la forêt de nuages se situe à 45 minutes à pied.

Franchement, pour une forêt dans les nuages du même style, encore plus préservée, loin du tourisme de masse et pour trois fois moins cher, Panacam au nord du Honduras était largement au-dessus. Et c’était une vraie randonnée, inconnue des voyageurs, comme ce pays magnifique qu’est le Honduras.

Tarifs du parc

  • Adulte étranger: 25$
  • Étudiant étranger: 12$
  • Enfant étranger (jusqu’à 18 ans): 12$
  • Citoyen costaricien: 8$

Se rendre au parc Monteverde

Définitivement, on préfère les expériences hors des sentiers battus, mais ça ne convient pas à tout le monde ! On vous laisse vous faire votre propre avis.