Costa Rica: en bus

Après avoir voyagé dans cinq pays d’Amérique Centrale, on se disait que les trajets en bus au Costa Rica ce serait du gâteau. On était loin de nous imaginer que notre voyage entre Granada et la frontière serait notre dernier Chicken bus avant un long moment.

Tout comme les autres pays, nous n’avons pas trouvé beaucoup d’informations à propos des trajets en bus au Costa Rica. On vous écrit donc ces lignes dans l’espoir d’aider deux trois voyageurs perdus. Les prix au Costa Rica sont fixes. Les transports passent régulièrement mais pas en continu. Certaines fois, il vous faudra (par précaution seulement) réserver vos billets en ligne. Oui, on sait ! Ce changement est dingue !

Toutes les transactions dans les bus publics se font en espèces, en privilégiant les petites coupures. 

La conversion, au moment où nous la réalisons, de Colonnes costariciennes en Euros est effectuée avec un taux de change de 600 CRC pour 1€. 

Liberia à Santa Elena (Monteverde) 

A défaut de ne pas avoir pris le bus la veille, on expérimente notre premier publico pour rejoindre la ville de Santa Elena. Le réceptionniste de l’hôtel nous conseille d’acheter nos billets à l’avance, à la gare routière qui se trouve à deux intersections de là. Quelle recommandation bizarre ! Réserver ? Quoi ? Une gare routière ? On ne vous explique pas le choc !

La dernière fois qu’on en avait croisée une c’était au Honduras, à San Pedro Sula. On pensait que c’était la seule qui existait sur ce petit bout de terre. Notre deuxième choc fut au moment de payer. Pour se rendre à Santa Elena, il nous fallait prendre le bus de 7h du matin direction San José, la capitale, sortir sur la Highway (oui on est des pétasses ici, et on parle avec des anglicismes) à La Irma : 

  • Prix : 5000 CRC/ pers. (soit 8,33€), 76km, 2h. 

On avait la flemme d’attendre au milieu d’une bretelle d’autoroute. Alors on est monté dans un minibus pour nous avancer un peu, jusqu’au village de Las Juntas: 

  • Prix : 1000 CRC/ pers. (soit 1,66€), 28km, 15min. 

Puis prendre le bus à la gare routière (encore !) de 10h (il n’y en a que deux qui passent dans la journée) pour rejoindre Santa Elena : 

  • Prix : 1500 CRC/ pers. (soit 2,50€), 47km, 2h. 

Santa Elena à San José 

Après cette petite escapade ennuagée, il nous fallait nous en aller. Nous n’avions qu’une semaine de battement entre notre arrivée dans le pays et le début de notre Workaway. Arthur avait aussi l’envie de s’acheter un disque dur externe, afin de désencombrer l’ordinateur de toutes nos photos. San José, la capitale, était le point de chute parfait pour nous. Il faut savoir que Monteverde n’est pas un endroit extrêmement bien desservi au Costa Rica, enfin c’est notre avis. Alors pour se rendre à San José, depuis ce lieu plus que touristique le trajet en bus allait être long. On se lève à 4h, le temps de s’enlever les crottes des yeux, du nez et de boire un café. Départ à 5h30, par la route 675.

  • Prix: 3050 CRC/ pers. (soit 5,08€), 153km, 4/5h. 

San José à Guapilès (enfin La Colonia) 

Cette petite pause dans la capitale nous a fait du bien. On s’est enfilé notre premier Mcdo du voyage, accordé un après-midi shopping et cinéma. Un peu comme à la maison, la chaleur en plus et la nourriture en moins. On retrouvera San José et Marc plus tard dans notre voyage, pour l’instant on s’en va vers une aventure espérée mais inattendue, notre Workaway, à La Colonia.  

Le dicton des années 50 ne disait-il pas “voyage pluvieux, voyage heureux” ? Non, parce que là il pleut, mais vraiment ! On rejoindra le terminal del Caribe à pied, et on est trempé. Des racines aux orteils en passant par les slips.

Les dimanches, il n’y a qu’un bus par heure pour Guapilès, alors on prie pour ne pas le rater. 

  • Prix : 1735 CRC/ pers. (soit 2,89€), 65km, 2h30. 

On a du temps à tuer avant de remonter dans notre ultime bus. On est les seuls blanquitos dans la gare (enfin on s’est compris) alors tout le monde nous regarde, ça ne nous déplait pas tant que ça.  

Sur le trajet pour La Colonia on discute avec un local, il est content de nous parler en Anglais, nous un peu moins mais ce n’est pas grave. Le chauffeur oubliera aussi de nous indiquer l’arrêt, on a failli faire un tour de bus complet et revenir à Guapilès: 

  • Prix : 750 CRC/ pers. (soit 1,25€), 10km, 30/45min. 

Sur place, on a pris plusieurs fois des Uber, l’application fonctionne dans presque tout le pays. 

Tortuguero à San José 

Pour notre départ à Tortuguero, on s’est fait déposer par les propriétaires du Workaway alors le trajet n’était pas vraiment représentatif des vrais prix. Il n’empêche qu’on a payé notre bateau pour se rendre jusqu’au village (aller-retour) : 

  • Prix : 4000 CRC/ pers./ trajet (soit 6,66€), 1h30/2h. (A savoir : il y a des compagnies moins chères que celle avec laquelle on a navigué.) 

La pluie était diluvienne, les nerfs à fleur de peau et la chance, pas vraiment de notre côté. On avait le choix entre : attendre le bus 3h ou prendre un taxi jusqu’à Cariari. On te laisse deviner notre choix : 

  • Prix : 6000 CRC (soit 10€), 1h, et on sait qu’on a payé plus parce qu’on n’était pas des locaux… 

A Cariari, il y a des bus toutes les demi-heures pour Guapilès. Hop là, un pipi et on embarque : 

  • Prix : 490 CRC/ pers. (soit 0,81€), 21km, 45min. 

Cette fois-ci, on était en pleine semaine, et donc des bus en direction de San José, il y en a toutes les 15min. On saute dans le premier, en espérant croiser Claire, qui devait s’en aller de Guapilès pour San Jose, elle aussi. C’était notre dernier bus au Costa Rica.

  • Prix: 1735 CRC ( soit 2,89€), 65km, 2h30. 

Le Costa Rica est le pays le plus cher qu’on a pu faire. Le prix des transports publics reste tout de même raisonnable (et heureusement pour notre portefeuille !) On t’a déjà expliqué le pourquoi du comment on n’a pas aimé ce pays. Ainsi, le manque d’accessibilité et de transports publics ne nous a pas facilité nos trajets en bus au Costa Rica. Bien qu’un peu tristes d’avoir quitté les Chicken bus, on a quand même apprécié le confort des bus américains. Egalement, le fait que les transports ne soit pas blindés (comme ils aiment le faire dans le reste de la zone!). Oui, on ne se refait pas, rien ne vaut un peu de clim’ et des sièges inclinables.