De la pluie, des copains et toujours de la bière!

Décompresser de deux semaines intenses psychologiquement à Tortuguero avec les copains, sous la pluie et arrosés à la bière. Attention, ça pleut !

Disclamer: Arthur a failli à son travail de reporter au Costa Rica. On vous laisse donc avec nos photos de voyage, à l’état brut.

Jour 79 jusqu’au jour 88.

Un volontariat de deux semaines, des copains, de la pluie. Malheureusement, notre expérience au Costa Rica reste très mitigée voire décevante après les attentes qu’on en avait.

On a évidemment pas vu la globalité du pays mais les prix sont tellement délirants que ce n’est définitivement pas un pays destiné aux routards. Alors qu’on pouvait penser le faire d’une façon différente, on a vite été refroidi par le côté aseptisé dans lequel s’est lancé la politique touristique.

Cependant, on le conseille vivement pour deux semaines de vacances, en famille ou en couple, mais avec un budget conséquent qui permet de voir ses nombreux parcs, de se faire plaisir en mangeant, de parfois se payer les services d’un guide et pouvoir observer au plus près la faune et la flore sauvages. Malheureusement, le peu de rencontres qu’on a pu faire avec les locaux nous a conforté dans l’idée que c’est un peu le Disneyland des vacanciers. Peu de relations sincères et de partages. Seulement un jeune qu’on a rencontré à Tortuguero avec qui on a pu échanger sur ce qu’était de grandir au Costa Rica, de faire ses études et ses perspectives d’avenir. 

Bien au contraire, on a surtout remarqué un intérêt permanent pour notre argent. Pour le pays le plus économiquement stable de la zone, c’est clairement malsain. Mais n’oublions pas que l’argent appelle l’argent dans une société capitaliste et toujours plus consumériste.

On t’as écrit un article qui t’explique un peu plus notre expérience de Workaway.

Jour 89.

C’est le grand départ. On s’en va en deux voitures, direction La Pavona, le terminal de lanchas. Il y a vraiment du monde partout et on redécouvre une zone ultra-touristique. On l’avait pas ressenti depuis un moment et ça fait un peu bizarre. Mais du coup, on a vraiment l’impression de passer des vacances et c’est pas désagréable.

Claire, Pascal, Arthur et Armelle

On arrive à notre hostel qui est très chouette, on dort sur le canapé-lit de la réception (mais c’était gratuit et c’était pour nous empêcher d’être embêtés par des clientes russes, sales et impolies). On rencontre avec un guide allemand. Puis il est l’heure d’aller au restaurant avec toute la bande. On mange un ceviche. On se marre bien. Puis on part sur la plage pour regarder les étoiles. On a une vue splendide, pas de nuage, pas de pollution. On distingue toutes les constellations, que certains s’amusent à repérer avec une application.

On va au lit exténués: demain debout quatre heures !

Jour 91.

Réveil difficile. Café nécessaire pour Claire et Arthur, qui tirent des gueules de mort-vivants. Sinon la journée ne pourra pas commencer. On s’arrête tous dans une petite échoppe en bois dans la rue principale de Tortuguero. On commande tous chacun notre breuvage tant espéré. Puis on s’abrite sous un toit en tôle de l’agence qui nous emmènera en barque dans les canaux du parc immergé parce qu’il commence à pleuvoir. Mais c’est une pluie subtile pour la zone.

On embarque. Direction l’entrée du parc. A la rame. Il y a une file indienne flottante avec tout le village qui s’est subitement vidé, s’asseyant tous dans des canots à moteur. Petits joueurs !

On traverse l’énorme bras de rivière qui nous sépare du parc. Là, on commence à observer des oiseaux, perroquets et autres hérons.

Ensuite, on s’enfonce au milieu de bras sombres et encombrés. On voit quelques singes qui jouent dans les branchages, des caïmans qui font une partie de cache-cache dans les joncs, des geckos (lézards jesus-christ pour être précis !) amusants, mais surtout , surtout , surtout … la drache ! Protagoniste le plus important de cette journée, on n’était pas loin d’écoper la barque avec le creux de nos mains, les k-ways à la limite de la rupture, on ne voyait plus à cinq mètres et bien sûr tous les animaux sont partis se planquer. Ça ne s’arrêtera plus avant notre départ de l’île.

On s’occupera quand même bien. Tournoi international de billard France/Allemagne/Ecosse. On sera même rejoint par un costaricien, étudiant en finances qui commence à voyager, dans son pays pour apprendre à le connaître mais qui a aussi fait un saut d’une semaine en Colombie. C’était la première fois qu’il sortait de son pays ! On échange culture, éducation, bons plans pour apprendre une langue étrangère, tout ça en buvant des bières. Pas si mal la pluie, finalement !

Claire, Pascal, Caja, Armelle, Gilly, Allan et Arthur

Jour 90.

Réveil marrant. Corinne, cinquantenaire bien tassée, moitié hippie, moitié neurones embués par on-ne-veut-pas-savoir-quoi, a dormi devant la porte de l’hôtel, sur un banc. Raison ? « j’ai oublié la clé du dortoir, je voulais pas vous réveiller »

Hop, hop ! Ni une, ni deux, stretching au milieu de la réception de l’hôtel pour se réveiller parce que « mine de rien, un peu humide et un peu frisquet mais j’ai pas si mal dormi! »

Au revoir, Corinne, t’es bien trop barrée.

Départ de la plupart de nos potes. On en reverra certains mais d’autres continuent leur route dans une autre direction où tout simplement rentrent à la maison.

Nous, on a encore une journée à tuer. Balade sur la plage, histoire de voir encore quelques éclosions de tortues. Pluie et conjugaisons en espagnol. En essayant de fuir Corinne.

Armelle à le recherche des tortues

Jour 92.

Debout ! Direction le port. On embarque pour une heure de lancha. C’était sans compter l’arbre qui bloquait le bras de rivière que les conducteurs mettront une autre heure à essayer de couper à la machette. La journée de voyage commence bien. Bus jusqu’à Guapiles puis « terminal del caribe » à San José.

Après ça, on retournera dans l’auberge de jeunesse de Marc, accompagnés de Claire, l’une des quinze volontaires de notre Workaway. On décompresse, reparle de notre expérience. On en rigole. Beaucoup. Un Mcdo, une douche bouillante et au lit. On en avait tous besoin d’un moment comme celui-là. On a nos vols quasiment en même temps le lendemain. Sauf que pour elle c’est la fin du voyage, et nous c’est la suite. Un beau passage de flambeau. Direction Bogotá !

Nos derniers moments avec Claire