Force a été de constater que peu de voyageurs avaient renseigné leurs trajets, nous avons beaucoup voyagé à l’aveugle. On te parle ici du pays où le prix des transports frôle l’inimaginable. Le prix est fixe au Salvador, et affiché dans tous les bus ou presque. Toutes les transactions dans les bus publics se font en espèce, privilégier les petites coupures.
La conversion, au moment où nous la réalisons, du dollar en Euros est effectuée avec un taux de change de 1$ pour 1€ (on possédait déjà des Dollars avant d’arriver, CQFD).
D’El Poy à Santa Ana
Nous voici à El poy, la frontière entre le Honduras et le Salvador. Les douanes passées, on cherche un bus qui nous ferait avancer vers la ville de Santa Ana. Au terminal, on nous indiquera qu’il faut d’abord qu’on se rende à Apopa et là on trouvera le bus pour Santa Ana. Il y a dans cette gare une allemande, seulement de passage, elle n’a que trois semaines de vacances et elle n’a pas vraiment l’air d’avoir compris le fonctionnement des publicos. Peut-être n’avait-elle même jamais pris de Chicken bus avant celui-ci. Elle s’assoit quelques sièges avant nous. La sentence est immédiate pour nous. Elle accepte le prix faramineux qu’on lui demande de payer, sans négocier. Celui-ci inclut un supplément pour son sac.
- Prix du trajet : 5$/ pers., 81km, 4h30.
On n’avait plus d’autre choix que de payer la même chose. Une fois de plus, nous payons la taxe gringos. On sort à Apopa, qui est à la périphérie de San Salvador et on saute dans le dernier bus pour Santa Ana, il est 16h30. Cette fois-ci, on ne se fera pas avoir, on découvre que les prix sont affichés dans les bus au Salvador et on se dit qu’on ne payera plus jamais de suppléments pour nos sacs. Ici, les gens ne payent pas de suppléments lorsqu’ils prennent les transports avec leur dindon de compagnie. S’ils ne payent pas pour le dindon, on ne paye pas pour nos sacs !
- Prix du trajet 1,5$/ pers., 58km, 3h30.
De Santa Ana au lac de Coatepeque
Après avoir passé quelques jours alités, on n’en pouvait plus. Il fallait qu’on sorte de cet hôtel et qu’on aille marcher, visiter. On avait entendu du bien du lac de Coatepeque. On allait s’y rendre. La propriétaire nous donnera des indications bancales concernant le bus à prendre. On arrête le premier bus qui passait devant nous avec écrit dessus Coatepeque. Malheureux, ne faites pas ça! Coatepeque est une ville proche du lac certes, elle n’est pas du tout sur les rives du lac. On continuera la route, avec l’aide de notre chauffeur de bus qui nous déposera dans la ville d’El Congo.
- Prix : 0,37$/pers., 16km, 1h30.
Notre chauffeur nous avait indiqué dans son espagnol, presque inintelligible, de prendre un bus. On n’arrive plus à se souvenir du numéro et sur le moment, on était vraiment perdus. Alors on s’est mis au premier arrêt de bus. On a simplement demandé à chaque bus qui s’arrêtait s’il effectuerait le trajet à bonne destination.
- Prix : 0,38$/pers.
Le retour sera un peu plus compliqué. L’endroit où nous nous sommes arrêtés n’était pas très fréquenté. Les bus ne passent que rarement. On se retrouvera à attendre près de deux heures et demi à l’arrêt. Après avoir discuté avec la poule du fermier d’à côté, qui se baladait dans le village, on se résigne à monter dans la Jeep d’une famille salvadorienne, en vacances dans leur pays d’origine. Ils nous proposeront de nous arrêter à El Congo, où on aurait plus de chance de trouver un transport pour Santa Ana. On ne payera que le bus pour se rendre à celle-ci.
- Prix : 0,30$/pers., 16km, 1h30.
De Santa Ana à San Miguel
Au bout d’une semaine, il fallait qu’on s’en aille. C’est très personnel comme ressenti mais on n’a pas beaucoup aimé cette ville.
Nous voilà de bon matin dans les rues de Santa Ana à chercher désespérément un bus qui nous emmènerait à San Salvador. On se rendra au terminal où on nous avait déposé le jour de notre arrivée.
Le saviez-vous ? Les bus pour San Salvador ne se trouvent en fait pas là.
Après avoir demander notre route à plusieurs personnes, qui au lieu de nous dire qu’ils n’avaient aucune idée d’où prendre le bus pour la capitale, nous indiqueront des mauvais chemins. Après une heure à tourner en rond, on croise un bus avec écrit en gros San Salvador ! C’était notre unique chance !
Le chauffeur nous indique que, lui, vient de la capitale, et qu’il ne repartirait pas. Il pouvait tout de même nous emmener au terminal. Là-bas, on se rend vite compte que ce sont des bus américains qui partent d’ici (plus cher). Cependant, on était déjà trop excentré, puis on n’en pouvait plus. On payera le prix demandé au guichet. Point positif, le bus est direct et il ne s’arrête pas. La route était longue, gagner une heure de trajet, ça nous allait aussi très bien.
- Prix : 0,75$/pers., 63km, 1h30
Dans San Salvador
On arrivera au terminal de bus Occidente. Si on voulait se rendre à San Miguel, il nous fallait nous rendre au terminal de bus Oriente. Les deux terminaux sont à l’extrême opposé. On prendra un premier microbus, direction le centre historique.
- Prix 0,5$/pers.
Puis on sautera in extremis dans un second, direction le terminal de Oriente.
- Prix : 0,6$/pers.
De San Salvador à San Miguel
Tout s’est enchainé très vite. On descend d’un bus. On nous embarque dans un autre. Pas même le temps de respirer deux secondes. Ici, au Salvador, c’est comme ça. Les bus ne vous lâchent pas. Ils ne ratent aucun client. Si vous en avez besoin, prenez votre temps. Ne vous laissez pas impressionné par toute cette énergie. Allez manger un coup, faire pipi, souffler.
Nous voilà dans un 4ème bus, direction San Miguel. Enfin c’est ce qu’on pensait.
- Prix : 5$/ pers., 104km, 2h30.
Tout d’un coup, à une intersection, alors que nous pensions être dans un direct pour San Miguel, on s’arrête. L’aide du chauffeur se met à crier “San Miguel ! San Miguel !” on ne comprend pas tout. Des gens descendent avec leurs affaires. Ce n’était certainement pas pour nous… Après réflexion on allait quand même demander ce qu’il se passait. On avait bien fait ! Notre bus n’allait pas du tout à San Miguel! On devait changer ici. Cette fois-ci, c’était le dernier. Ouf !
- Prix : 0,50$/pers., 31km, 1h.
De San Miguel à El Cuco
On s’était rendu à San Miguel pour deux raisons, c’était sur la route pour se rendre au Nicaragua. Mais surtout, on avait la possibilité d’aller voir la plage d’El Cuco. On avait croisé des salvadoriens au lac de Yojoa qui nous avaient conseillé d’aller voir la plage d’El Cuco. Moins connu que la plage d’El Tunco, on y serait plus tranquille et l’atmosphère est bien plus authentique. Nous voilà au terminal de San Miguel, à la recherche du bus pour El Cuco. Il était 12h, on allait juste passer l’après-midi là-bas, et revenir.
- Prix : 1,08$/ pers., 43km, 1h30
De San Miguel à la frontière d’El Amatillo
La fin de notre voyage au Salvador avait sonné. On avait envie de bouger, et de se rendre au Nicaragua. Avant de pouvoir avoir notre tampon nicaraguayen, il nous fallait retraverser un peu du Honduras, le Salvador étant un pays enclavé entre le Guatemala et le Honduras. Il ne possède aucune frontière avec le Nicaragua. (Vous pouvez également vous y rendre en ferry pour 65$/ pers.) Nous revoici au terminal de San Miguel, on montait dans un bus qui nous emmènera à la frontière d’El Amatillo, à 7h30 le matin.
- Prix : 3$/ pers., 60 km, 2h30
Avant même de songer à visiter le Salvador, on avait rencontré des voyageurs qui nous disaient que les prix des transports étaient dérisoirement bas. C’est certainement l’un des pays où le transport vous coûtera le moins cher en Amérique centrale. Nous, on n’a jamais rencontré aucun problème dans les transports salvadoriens qui est un pays réputé très sûr par les locaux depuis 2019.