Entre Masaya, Granada et Somoto

La suite de nos aventures nicaraguayennes. Visitons Granada, ses alentours avec le volcan Masaya puis remontons à la frontière hondurienne au canyon de Somoto.

Jour 60, 61 et 62

Des journées super efficaces de travail de blog, on a réussi à prendre deux mois d’avance !

Orage sur la lagune de Masaya

On se décide à faire ZE attraction du coin: le volcan Masaya. Alors ok, c’est cool. Il y a de la lave en fusion, c’est magnifique et on ne peut pas voir ça partout. Par contre, vingt-deux dollars par personne, pour faire quarante minutes de bus aller, quarante minutes de bus retour, en rester trente sur place, et rater le coucher de soleil, ça ne nous a pas ravis. Masaya n’est pas bien compliqué à grimper, mais pourtant certains n’y étaient pas préparés.

On vous épargne mini-short et tongues. Pendant le trajet en bus, on a discuté avec une parisienne à la voix un peu trop nasale, Birkenstock en cuir suédé (le look idéal pour marcher dans la nature), qui passait quatre mois à faire la fête entre le Mexique et le Costa Rica et qui ne fait pas d’effort pour parler une autre langue que la sienne. On la recroisera quelques jours plus tard, les pupilles très dilatées, à sept heures le matin. Oui, on est des rageux. Non, on n’aime pas les gens.

Bref, revenons à notre volcan. Le faire en tour organisé ne vaut pas le coup. Et on est un peu amers après ça, mais on en a au moins tiré de belles photos. Le spectacle que nous a offert la nature à sauvé les meubles.

Donc, une idée germe. Les locaux n’arrêtaient pas de nous parler d’une attraction touristique au nord du pays, vers Estelí : le canyon de Somoto. Et aucun touriste qu’on avait croisé ne nous en avait parlé, ne serait-ce pas la meilleure idée que de faire demi-tour et y filer ?

Jour 62 et 63

Slow Travel, ya know ? Non, on bosse sérieux !

On fera quand même le free-tour pour visiter la ville, en apprendre d’avantage sur la colonisation espagnole de Granada, l’extermination des populations indigènes, une belle visite des bâtiments coloniaux, de l’église La Merced et de la cathédrale. On en profite pour parler droits à l’éducation.

D’ailleurs on passera une soirée avec des jeunes de Managua qui passent le week-end ici, à Granada et on a à peu près le même âge. C’est fou d’échanger sur nos sociétés respectives et de comparer les différences. On discute d’éducation, d’apprentissage de langues, les perspectives d’avenir qu’ils peuvent avoir dans leur pays. Tout ça fera l’objet d’articles à venir. On prend juste le temps de s’éloigner de ce pays tyrannique.

Jour 64 et 65

Direction Estelí. 3h30 de voyage, une traversée en taxi de Managua. A l’arrivée, c’est ce genre d’ambiance qu’on préfère. Quand tout le monde te regarde de travers. Bah oui, ils voient pas trop de touristes ici, et ils se demandent tous ce que tu fais ici. Des restaurateurs ambulants feront même le pari sur notre nationalité.

Arrivés à l’hôtel, une visite rapide de la ville. Ok, à part les quatre-vingts fabriques de cigares que compte la ville, y a pas grand chose à faire. Et ici, tu peux même pas les visiter, on devra attendre notre retour à Granada pour visiter une vraie manufacture de cigares artisanale. Tant pis, ça dépayse.

Jour 66

Debout cinq heures du matin. On choppe un bus pour Somoto. C’est pas la porte à côté, c’est à la frontière avec le Honduras. On en a pour 2h de route. Les deux guides de Somoto Canyon Tours nous accueillent aux terminal de bus. 

On nous explique le déroulement de la journée, ce qui est au programme. On enfile des baskets pourries, un gilet de sauvetage, on choisit ce qu’on veut manger à midi, et zou on file sur le chemin. Entre pâturages en friche et rocailles, on trouvera par terre des fragments de chrisoprase, une pierre verte foncée très dure. Voilà un joli souvenir ! On a en tête de demander à Robert, l’autrichien rencontré au Salvador avec qui on a prévu de passer Noël, qu’il nous fasse colliers et bracelets avec.

On arrive dans les premières gorges, qui sont magnifiques. De là, on peut apercevoir la frontière hondurienne.

On rencontre une allemande et son guide avec qui on descendra la rivière. On se laisse porter par la rivière, avec nos gilets de sauvetage, à prendre les courants, escalader les cailloux, sauter dans l’eau, tout ça dans un cadre magnifique qui a des milliers d’années. Somoto, c’est l’une des formations géologiques les plus anciennes d’Amérique centrale. Mais il a seulement été découvert en 2004 par des scientifiques tchèques.

Le soleil tape, mais l’eau est très fraîche. On admire les parois rocheuses de plus de cent mètres qui nous entourent. Sur la descente, on rencontrera même une très belle couleuvre noire qui profite de la fraîcheur de l’ombre. La nature est vraiment préservée, c’est chouette.

On finira le tour par une petite marche entre hameaux, pâturages, vaches et traversées de rivières.

Retour à Esteli.

Jour 67, 68

On revient à Granada. Non sans s’énerver. Surtout à Managua où il nous fallait à nouveau prendre un taxi qu’on voulait au même prix. Mais les chauffeurs ne négocient pas avec les femmes par exemple, donc lorsque que je vais au toilettes et qu’Armelle essaie de négocier les tarifs pour avoir le même qu’à l’aller, elle n’y arrive pas. Et quand je retourne des toilettes comme par magie, le prix baisse d’un coup. Étrange.

On arrivera ensuite à l’hôtel qu’on connaissait déjà, on y passera deux nuits. On s’en va pour le Costa Rica !

La cathédrale de Granada
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