Jour 11 et 12. Cobàn. On trouve un petit comedor incroyable, juste à côté de notre hostel. On mange pour l’équivalent de 2€/personne. On visite la parc naturel local.
On prend un bus public jusqu’au terminal de bus. Il est 9h. On discute avec un local très sympa, peut-être un peu trop éclaté pour le moment de la journée, une bouteille de Corona à la main. Il manque que les céréales en fait.
Il nous prend pour des américains et commence à nous parler des États-Unis. Bisous, bisous.
On part à Lanquín. On évite de se faire arnaquer pendant le transport. Il faut toujours négocier et être renseigné sur les prix avant de monter quelque-part. Pendant le trajet, on rencontre une française, Marion, qui loge au même endroit que nous.
L’hostel est génial. Hamacs, place commune, petit restaurant et surtout piscine. Un plongeon s’impose. Il fait une chaleur étouffante ici parce qu’on a perdu mille mètres d’altitude. 28 degrés. On en ressent 35 à cause de l’humidité. On dégouline. C’est cool.
Marion a un pote qui doit la rejoindre. On rencontre Niko. Le courant passe bien entre nous et on décide rapidement de faire les activités ensemble pendant les prochains jours.
Bières. Orage. Au lit.
Jour 13. C’est jour de marché. Le petit village de Lanquín est rempli de stands en tout genre. Tamales, ananas, café, casseroles, fausses Nike. Tout s’achète.
On visite un peu. On repère la route pour aller à Semuc Champey. Ça germe immédiatement. On va y aller à pied ! On se renseigne quand même un peu avant. C’est très faisable. Parfait !
On décide qu’on se lèvera tôt le lendemain pour être parmi les premiers aux sources et profiter pleinement de l’endroit.
Jour 14. Réveil matin 5h, j’me lève comme une fleur. Pas du tout ! Il est 5h45, on émerge tous difficilement. Il fait sombre, il pleut à moitié, autant que brume dans le paysage que place de la République lors d’une manifestation de gilets jaunes. Bref, ça s’annonce être une journée pourrave.
Pas de café. Deux, trois Oréo. Vamos, comme on dit. On avance, le jour se lève. La première côte nous met en jambe. Dix kilomètres comme ça, ça risque d’être long. La deuxième montée nous coupe le souffle.
Ça descend. Dans les cacaotiers. Dans les caféiers. Au milieu des cochons. Et des baies qui mûrissent tranquillement dans l’humidité ambiante. Les différents hameaux se réveillent, doucement. On croise beaucoup de pick-ups qui emmènent la foule au travail ou au village. Zéro étranger. Que nous.
On rêve d’un café. Pas moyen d’en boire. Tant pis, les caféinomanes devront patienter. De toute façon, il est dégueu ici, ce doux breuvage. Tout part à l’export.
Au bout de deux heures et trente minutes de marche, dans les cailloux, la poussière, la boue et les détritus, on aperçoit Semuc. On traverse la grande passerelle rouge qui y mène, observant le torrent boueux sous nos pieds. Comment peut-il y avoir des bassins turquoises ici ? La saison des pluies a-t-elle tout inonder, au point que ce soit impraticable ? Ce qui expliquerait l’absence de touristes.
Après une petite marche dans la forêt, on aperçoit les premiers bassins: l’eau est magnifique, transparente, des reflets d’un bleu éclatant scintillent et se reflètent dans nos pupilles. Il n’y a personne ! Seul un couple de québécois, rencontré hier à l’hostel, nous accueille, bras ouverts.
En résumé, il est huit heures du matin, le soleil se lève, il faut une chaleur inimaginable, la brume s’en est allée, le ciel n’a jamais été aussi dégagé depuis qu’on est à Lanquín et on se baigne dans des petits lagons d’eau translucide au milieu des poissons. Un réel coup de chance !
Marion nous rejoint peu après et on décide de randonner jusqu’au mirador, qui surplombe l’ensemble et donne une vue incomparable sur les sources. Et tout cela au son des singes hurleurs.
On clôture la journée avec une visite des grottes de Lanquín, au coucher du soleil, afin d’observer les centaines de milliers de chauve-souris virevolter et zig-zaguer entre nous.
Jour 15. On salue Marion et Niko qui s’en vont vers d’autres horizons. Pas de doute qu’on se recroisera, en France ou sur le continent américain.
Nous, aujourd’hui, c’est repos. De toute manière, il pleut.