Histoire d’un Workaway au Costa Rica

Deuxième volontariat via la plateforme Workaway, cette fois-ci au Costa-Rica, après celui du Honduras dans la finca de cacao de Roli et Nelia. L’histoire vous dira que ça ne s’est pas passé comme prévu. Spoiler: on est toujours vivants !

Disclamer: Ici encore, on vous partage nos photos de voyage, sans filtres.

Nous voilà arrivés à Guapiles pour effectuer notre volontariat, au fin fond du Costa Rica, où les touristes ne s’attardent normalement pas, à part dans sa gare routière pour changer de bus entre San José et La Pavona, pour se rendre à Tortuguero. Guapiles c’est une terre agricole, connue et reconnue pour ses immenses champs de bananes, ses champs de bananes et encore ses champs de bananes. Sinon, c’est gris, c’est des champs de bananes, une vache par-ci et un bananier par-là. Notre workaway aurait pu être incroyable, justement par le côté non-touristique et la découverte authentique des locaux, sans arrière pensée qui pourrait être gâchée par l’appât du gain. Autrement, ça s’est très mal passé. On t’explique pourquoi dans cet article et on te donne quelques tips pour éviter de te faire avoir.

Bon, déjà si tu ne sais pas ce qu’est Workaway on t’explique rapidement. Il s’agit d’une plateforme qui met en relation des voyageurs qui offrent leur aide bénévolement en échange du gîte et du couvert, en tout cas d’un repas par jour dans la plupart des cas. C’est un site qui fonctionne également sous forme de réseau social et qui te permet de rencontrer d’autres voyageurs au même endroit. Tu paies une cotisation annuelle (pour la survie du site) et en échange tu reçois la possibilité de contacter des personnes partout dans le monde à la recherche de travailleurs dans divers domaines: fincas de cacao, employé dans un hostel, house-sitting, aide à la personne, … Le concept est génial !

Malheureusement, comme tout bénévolat, il peut y avoir des abus et on l’a découvert à nos dépens. 

Tout d’abord, on savait qu’on devrait payer chacun 55$ la semaine, soit 11$ par jour de travail pour aider aux courses. On se dit soit c’est le Costa Rica, c’est normal, ça restera moins cher que de voyager et ça nous permettra d’apprendre de nouvelles compétences en bricolage et en jardinage dans une finca éco-touristique. Tu parles. Déjà on a vu la gueule de notre logement, une tente qui ne ferme pas avec une jolie baie vitrée sur l’extérieur. Oui, elle était trouée de partout. Et le Costa Rica c’est humide. Puis humidité = moustiques. Bref. Heureusement, on a pu changer de tente au bout d’un moment mais voilà le foutage de gueule. 

Venons-en aux repas. On était quinze volontaires. On s’est dit que c’était une usine à pomper le fric des backpackers à la fin. Il y avait littéralement à manger pour six. Et pour le coup, on sait de quoi on parle, c’est nous qui faisions à manger pour tout le monde. Mais pas les courses. Donc quand tu écrivais une quantité à commander pour le nombre de personnes, tu te retrouvais avec le quart de ce que tu avais demandé. Pourtant, on nous avait confié cette tâche parce que c’est le métier d’Arthur. Et a priori, quand tu exerces un métier tu sais ce que tu fais. Notamment pour ces commandes. L’excuse ? « Mais je n’avais jamais accueilli autant de volontaires je ne sais donc pas combien il faut que j’achète »

Ce n’était pas un repas pour deux…

Bah… Tu es allée à l’école, il suffit de lire c’est écrit sur la liste de courses. Mauvaise foi, quand tu nous tiens. Malgré des explications assez régulières avec Jennifer, la propriétaire de la finca, rien ne changera.

D’ailleurs, on parlait d’une finca éco-touristique, non ? Je savais pas qu’allumer du feu avec des sacs plastiques (en mode survie ok, ça colle au bois humide, ça permet de le faire sécher, de démarrer un feu quand t’as pas le choix parce que tu vas mourir de froid, là je comprends), brûler un nid d’abeilles au diesel et déverser l’eau sale de la machine à laver dans le jardin étaient des actes écologiques. Par contre, tu mets des sachets plastiques mous ou gras avec des bouteilles plastiques dans le recyclage, c’est 1€ d’amende à chaque fois par la proprio. N’importe quoi!

Mais …

On est quand même restés les deux semaines. Non pas parce qu’on a appris plein de choses, mais parce qu’on s’est fait une belle bande de potes. Et ça c’est cool ! 

Allan et Gilly qui viennent d’Écosse. Pascal de Baden-Baden (oh, un voisin !). Johannes et Layla d’à côté de Francfort (oh, d’autres voisins !), Caia de Francfort (décidément ! On n’a rien contre vous, mais les Allemands vous êtes vraiment partout !), Claire d’Angleterre, Julius et David d’Autriche, Tatiana et Jason des États-Unis, David de France et Gabriella du Portugal. Sans oublier, Nieves et Ivan d’Espagne et Mariliza de Grèce. Ça en fait du monde et des copains !

Sinon niveau travail, au début on était un peu zélés. On attaquait en faisant les petit-déjeuners. Puis on construisait un local à compost et à recyclage, et ensuite on attaquait la préparation du déjeuner. Excès de zèle, on te dit. Mais quand on s’est rendu compte que ça n’allait pas dans les deux sens, que la communication était zéro et qu’on était seulement livrés à nous-mêmes, essayant de nous démener à construire quelque chose qu’on n’avait jamais fait, avançant comme un poulet sans tête, on a laissé tomber. On se concentrait seulement sur la préparation des repas.

Heureusement, on s’entendait vraiment tous bien. Et le premier week-end, on a visité un peu le coin en allant au Rio Costa Rica, une chouette rivière dans laquelle on a improvisé pour pêcher à la mode locale, Armelle a appris à faire des colliers de perles, quelques baignades. Puis, la pluie. 

Le deuxième et dernier week-end, on avait prévu de s’enfuir pour Tortuguero. Et donc, on a tous débarqué sur cette île, fantastique de biodiversité, pour se prendre une onde tropicale et ne rien pouvoir faire du week-end. Costa Rica et saison des pluies, c’est pas une bonne idée.

Comme vous vous en doutez on repart très amers du Costa Rica, mais ce n’est que notre expérience. Si l’idée vous vient de faire un Workaway, prenez le temps de choisir celui qui vous convient et d’échanger longuement avec les hôtes. Nous, on ne paiera plus jamais pour un volontariat, et la prochaine fois on sera plus attentif aux signes prémonitoires. N’oubliez pas que votre volontariat c’est avant tout un moment d’échange, alors ne restez pas si vous ne vous sentez pas à votre place.

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