Pura vida au Costa Rica!

Première semaine au Costa Rica. Va-t-on réellement expérimenter cette façon de vivre si zen qu’est la pura vida ? Découvre nos premières impressions du pays!

Disclamer: Arthur a failli à son travail de reporter au Costa Rica. On vous laisse donc avec nos photos de voyage, à l’état brut.

Jour 69

On avale vite un café et notre gallo pinto, riz-haricots-oeufs, puis on file. 

De bon matin, il y en a un qui s’énerve avec un chauffeur de bus. Oui oui, ils essayent encore et toujours de faire payer les sacs en plus du trajet de bus. « On ne citera pas de nom » disjoncte, sors son sac du bus, et, sans même négocier, on se casse pour le deuxième terminal de bus de la ville. Ensuite, on sortira au milieu de la route principale qui va vers Managua et on la traversera pour attendre le bus qui va à Rivas. Deux heures, debout, serrés, avec des américains habillés comme dans une télé-réalité qui vont à San Juan del Sur pour faire la fête et des locaux qui ont quitté la capitale pour passer le week-end en famille.

Puis à Rivas, on prendra un bus, direction le poste frontière pour sortir du Nicaragua. Ce fut long. Surtout parce que le douanier avait la flemme de bosser et arrêtait pas de se balader. Dans la file, on rencontrera Mario et Federico. Ils nous proposent tout de suite de nous emmener en stop jusqu’à Libéria, deux heures de route plus loin. 

Mais au fil de la conversation, on se rend compte qu’il y a un truc qui cloche quand même. Pourquoi tant de gentillesse d’un coup ? Serait-ce l’approche du Costa Rica, une terre bienveillante peuplée par des personnes accueillantes et agréables avec les touristes ? 

Federico est mexicain et professeur à l’Université de San José. Mario, est pasteur pour l’église de Dieu, une secte très présente en Amérique centrale. Il nous explique qu’au début, il ne croyait pas en Dieu mais qu’à ses dix-sept ans, il a eu une révélation. Dieu lui est apparu et l’a guidé alors qu’il avait quitté le foyer familial. Après avoir attentivement écouté ce discours évangélique et leur avoir fait comprendre qu’on ne préchait pas pour leur paroisse, la discussion thématique « religion » s’arrêtera. Et ils ont été respectueux de notre pensée en n’insistant pas. Puis on a pu parler de différents sujets à travers des échanges constructifs. 

Quoiqu’il en soit, Federico l’accompagnait partout avec sa guitare et il nous a fait penser à l’oncle Eddie dans Parents à tout prix. Je sais pas si vous l’avez, mais l’image de la procession en pleine rue avec des gospels, une sono pourrie et des zouaves qui jouent de la mandoline en robe blanche.

Ils nous inviteront à déjeuner à Libéria, dans un petit restaurant mexicain très sympa, et nous déposeront à notre hôtel.

Seconde rencontre bizarre.

On ouvre la porte de l’auberge. Et là, un américain complètement stone, cheveux longs, barbe dégueu, dents sales, claquettes chaussettes, t-shirt de basket trop grand, yeux écarquillés, sourire idiot. On commence à lui parler en espagnol parce qu’il nous avait dit bonjour. Il nous regarde en souriant bêtement puis nous parle en anglais en disant qu’il a rien compris. Ok. On recommence. 

Tout ce qu’on retiendra de ce personnage étrange, c’est son accent américain horrible qu’on ne comprenait pas et sa passion pour l’ayahuasca. Visiblement, lui aussi a eu une révélation divine. Il ne jurait que par ça. L’ayahuasca, c’est une liane amazonienne, très réputée pour une certaine forme de tourisme, car hallucinogène et qui fait triper pendant douze heures, consistant en une purge complète du corps (on vous fait pas un dessin) et de l’esprit.

Certains rencontrent leurs aïeux, d’autres trouvent leur voie après avoir été perdus.

Enfin, lui nous explique que la vie est comme dans Matrix, qu’il faut choisir une pilule bleue ou une pilule rouge. Soit tu choisis celle qui te tue directement, soit tu prends celle qui te rendra heureux à vie. Il avait vraisemblablement choisi la bonne parce que de un il était toujours en vie, de deux il souriait vraiment connement en permanence.

Bref, une belle journée enrichissante spirituellement.

Seulement un moment pour trouver un endroit où faire des courses, acheter un ticket de bus pour demain et de galérer pendant deux heures pour trouver un distributeur de billets qui avait encore de l’argent.

Arthur et le chat fou de l’hôtel

Jour 70

Départ pour Monteverde. Un peu laborieux. Enfin, long, surtout. Une vague autoroute, un arrêt à une station essence et l’attente d’un mini-van pour nous conduire à la Irma, petit village de transit vers les forêts nuageuses, puis le temps d’avaler les routes sinueuses jusqu’à ce lieu très touristique, Santa Elena.

Jour 71

On bosse un peu le blog, on fait des courses, on se balade dans le village. Pura Vida!

Les cheveux poussent

Jour 72

Visite du parc de Monteverde. Très connu pour sa forêt de nuages, sa biodiversité et ses quetzals. On t’invite à lire notre article et le pourquoi du comment on ne l’a pas vraiment aimé.

Jour 73, 74 et 75

Chill, relax et cuisine. On prend notre temps, on en profite pour acheter quelques souvenirs.

Pura Vida!

Jour 76

Après cette excursion nature, on file pour une excursion citadine pour vivre notre meilleur week-end à l’américaine ! Direction San José, la capitale du Costa Rica. 

On atterrit dans un hostel tenu par un québécois nommé Marc. Cet ancien conseiller d’hommes politiques canadiens a tout quitté de sa vie passée après un drame familial, fuyant tous ses souvenirs.

Suite à un tour de l’Amérique centrale en Jeep, il décide donc d’acheter l’hostel In the Wind, un peu excentré, au coeur d’un quartier mi-affaires, mi-bretelle d’autoroute. Mais on a beaucoup apprécié la personne, l’eau chaude de la douche tellement rare ici et les pancakes géants du petit-déjeuner.

Bon. On retourne à notre journée cliché américain. En résumé: McDo, cinéma, un film doublé dans un espagnol argentin affreux et shopping dans un méga-mall. Et oui, voyager c’est aussi s’arrêter de temps en temps !

Arthur au McDo

Jour 77

Aujourd’hui, on décide d’aller sur le marché central de San José qui est incroyable d’authenticité, contrairement à d’autres qu’on a pu faire. Du bruit partout, des gens qui courent, qui crient. Tout le monde essaie de vendre un peu tout et n’importe quoi. Ici et là, on flâne alors entre épices, piments séchés, poissonneries, boucheries et fruits exotiques et on fait nos emplettes pour le soir: des petits chorizos frits, on ne peut pas s’en lasser !

Jour 78

Il pleut. Des cordes. On est trempés. (Spoiler alert: ce n’est que le début pour nous.)On vient de traverser la ville en partie en bus mais surtout en grosse partie à pied. 

Notre séjour à San José aura été marqué par un énorme arrivée de migrants vénézuéliens. Des familles entières qui ont entamé la grande traversée de l’Amérique dans l’espoir d’un avenir meilleur et c’est vraiment un niveau de pauvreté et de misère supérieur à ce qu’on peut voir en Europe ou en tout cas bien moins dissimulé.

C’est très touchant. On voudrait tous les aider mais ce n’est pas possible. On continue donc notre route.

Arrivés au terminal de la caraïbe, on prend le bus direction Guapiles. Puis, après une heure et demi de route, une heure et demi d’attente dans la gare de cette horrible ville et quarante-cinq minutes d’un autre bus, on arrivera dans ce qui sera un espèce de cauchemar.