Le nord du Salvador est la zone la plus intéressante touristiquement, enfin si vous n’êtes pas un surfer. On avait entendu du bien du pays mais on ne s’était pas vraiment penché sur le sujet. En arrivant dans la ville de Santa Ana, on s’est vite rendu compte que ça allait être compliqué. Et après avoir passé une après-midi sur les rives du lac de Coatepeque, on avait vite compris qu’ici, quand on vous dit qu’une attraction est un incontournable : c’est que c’est la seule chose à faire. Vous trouverez dans cet article un peu de géologie et d’histoire à propos du plus grand volcan du pays, le volcan Llamatepec. 

Le saviez-vous ?  

Les volcans servent de régulateur de chaleur pour la Terre. Ils sont semblables à de grandes bouches par laquelle la Terre évacue une partie de son trop-plein de chaleur. On distingue deux grandes familles de volcans : les volcans effusifs et les volcans explosifs. 

• Une grande partie des volcans effusifs se situe au fond des océans. Ces volcans océaniques forment ce qu’on appelle les dorsales océaniques, de grandes chaines de montagnes sous-marines. Les volcans effusifs peuvent aussi être catégorisés comme volcans de points chauds ou volcans boucliers. Ils sont dûs à une anomalie de la température du manteau terrestre. La trop forte température fragilise la croûte terrestre et c’est ainsi que le magma réussit à se frayer un chemin jusqu’à la surface. Il va créer un volcan de point chaud. L’archipel volcanique d’Hawaï ou le piton de la fournaise à la Réunion illustre ce phénomène. Cependant, les points chauds sur terre restent bel et bien immobiles. La raison pour laquelle vous pourrez retrouver à Hawaï tant de volcans s’explique par le simple fait que la croûte terrestre se déplace, chaque fois qu’un volcan s’est suffisamment éloigné du point chaud, le phénomène se reproduit alors. Seul le volcan situé au-dessus du point chaud est actif, les autres s’éteignent.  
• Les volcans explosifs quant à eux se trouvent au-dessus des zones de subduction. Mais qu’est-ce ? C’est une zone où une plaque océanique (dense) plonge sous une plaque moins dense, généralement une plaque continentale. Souvent ils forment des chaines de volcans, appelées arc insulaire (Japon, Antilles ou l’arc campanien en Italie). Leurs explosions sont généralement semblables à des bombes de cendre, de roches et de magma. Leurs laves étant très visqueuses, cela empêche aux gaz de s’évacuer, une forte pression va donc se créer dans la chambre magmatique. Puis, boum ! 

A propos de Santa Ana 

Le volcan Llamatepec, ou le volcan Santa Ana, est un volcan de la cordillère Apaneca. C’est un volcan explosif, haut de 2.381m. Il a la particularité d’accueillir en son cratère un lac d’un bleu azure très vif, un lac d’acide chaud. Au cours des deux derniers siècles, le volcan a érupté trois fois. Sa dernière éruption remontant à 2005, c’est un volcan très actif. Sa formation remonterait à au moins 72000 ans.

Il est ce qu’on qualifie de stratovolcan (volcans constitués de nombreuses couches de lave durcies et de débris de roches : aussi appeler téphras). Santa Ana se trouve au niveau de la zone de subduction entre la plaque océanique des Cocos et la plaque caraïbe .  

S’y rendre 

On avait lu du Salvador qu’être accompagné de la police du tourisme ou de guides était obligatoire. De cette façon les lieux touristiques sont protégés, et les touristes aussi.

En partant de l’hôtel, on savait donc déjà que cette activité allait nous coûter quelques sous. Après des explications bancales de la part de la propriétaire de l’hôtel, on avait cru comprendre que le bus qui se trouvait “là-bas à deux intersections, à la Vencedora” partait à 7h00 le matin. Notre grande surprise fût de constater que les bus de la Vencedora ne se trouvaient pas totalement à deux intersections de notre hôtel et qu’ils partent en fait à 7h45.

Arrivés sur place, on a préféré choisir de suivre le guide (ça n’a pas été le cas de tout le groupe de touristes qui était dans ce bus). On intègre un groupe de 6 personnes. L’ascension se fait très facilement, et même si vous n’êtes pas un grand marcheur vous pourrez profiter de ce sommet magnifique. Il vous faudra compter 1h30 de grimpe, et 1h de descente. Émotions garanties arrivé au sommet, le lac, les vues, les nuages qui dansent autour de ce volcan, c’est un moment magique.

Si vous décidez de vous y rendre en transports publics, faites bien attention aux horaires retours. L’après-midi seulement deux bus se rendent à la ville de Santa Ana: à 13h et à 16h. 

Tarifs 

• Entrée du parc: 6$ 

• Guide: entre 3$ et 6$ 

• Bus: 0,75$ le trajet 

Pour nous, c’était une bonne surprise, une journée très calme, dans les montagnes et le clou du spectacle ce lac dont la couleur est presque inimaginable.