Après avoir voyagé au Salvador, le pays de la zone où les trajets en bus sont les plus accessibles, on se demandait à quelle sauce on allait être mangés au Nicaragua.
Force a été de constater que peu de voyageurs avaient renseignés leurs trajets en bus, nous avons beaucoup voyagé à l’aveugle et bien qu’au Nicaragua aussi les prix soient fixes, il existe quelques exceptions. Mais ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à payer la taxe gringo. Toutes les transactions dans les bus publics se font en espèce, privilégiez les petites coupures.
La conversion, au moment où nous la réalisons, de Córdobas nicaraguayens en Euros est effectuée avec un taux de change de 34 NIO pour 1€.
Trajets en bus de la frontière du Nicaragua jusqu’à León
Vous avez déjà patienté près de 3h à une frontière ? Non ? Nous c’est ce qui nous est arrivé à Guasaule, le poste frontière entre le Honduras et le Nicaragua. Et on n’était pas les plus à plaindre.
D’abord, ils ont vérifié nos passeports une cinquantaine de fois, ensuite ils ont mis nos sacs dans un rayon X, et nous ont fait attendre.
C’est pourquoi à la sortie du poste de frontière, il était presque 16h et on savait que passée cette heure, trouver des publicos peut être une vraie épreuve. Donc, par chance, on saute dans le dernier bus en direction de Chinandega.
- Prix : 66 NIO/ pers. (soit 1,94€), 78km, 2h30.
Jusu’à Chinandega
On était épuisé et il y en a un qui s’est écroulé dans le bus. En même temps, on voyageait déjà depuis 10h et la route était encore un peu longue avant de pouvoir s’affaler dans un lit. Alors que le soleil venait de se coucher, à notre arrivée à Chinandega, on avait juste le temps de descendre d’un bus, sauter dans un autre et cette fois, direction León.
- Prix : 41 NIO/ pers. (soit 1,20), 43km, 1h30.
Jusqu’à León
Les jours de passage de frontières sont toujours un peu différents.
En effet, il faut vous dire qu’à chaque fois qu’on arrive dans un nouveau pays on a besoin de se familiariser avec la monnaie et le prix de la vie sur place.
On tâtonne toujours. Vous pouvez être sûr que ce sont des jours où on va se faire avoir.
Lorsqu’on débarque à León, il devait être 19h30 et ce n’était pas la première fois que ça nous arrivait. D’habitude, on sait qu’à cette heure-là, les rues des villes sont encore accessibles aux touristes. Mais là, le chauffeur nous arrête lors de notre descente et nous explique que pour notre sécurité, cette fois-ci, il vaudrait mieux qu’on prenne un taxi.
Cela nous paraissait fou, notre hôtel se trouvait vraiment à une rue de la gare routière. Puis, il n’y avait pas plus de 25m à faire.
On n’allait pas se mettre en danger pour rien. Lorsqu’un local vous conseille d’emprunter une route plutôt qu’une autre, c’est pour votre sécurité. Il sait ce qu’il dit.
Avec tout ça on en avait oublié une règle de base. Toujours demander les prix avant de monter dans un bus, taxi, pot-de-yaourt. Donc, vous imaginerez facilement notre surprise après avoir entendu le prix de la course.
- Prix : 2,5$/ pers., 25m, 3min.
De León à Poneloya
Bon, là on s’est rendu compte qu’au Nicaragua les gens étaient peut-être un peu moins sympas que dans les précédents pays qu’on avait fait. Nuançons un peu ces propos ! Les nicaraguayens sont des personnes très gentilles, MAIS un peu moins que dans les pays voisins. On vous explique.
On avait demandé à notre hôtel comment se rendre à notre prochaine destination. Il leur aura fallu deux jours pour nous expliquer “correctement” le chemin. Heureusement, on avait un peu temps devant nous. A la sortie de l’hôtel, on prenait la première à droite, puis à la troisième intersection : on attendait le bus. Il n’y avait pas l’air d’avoir beaucoup de bus qui passaient sur cette route. Si on nous avait indiqué cet endroit, c’est que c’était là. C’est toujours comme ça que ça fonctionne ici.
10 minutes. 20 minutes. Une voiture s’arrête. “Vous êtes perdu ? – Non ! On attend le bus ! – Il n’y a pas de bus qui passe par-là ! Remontez la rue, dans trois intersections vous avez des bus”
Donc on aurait pu attendre une éternité sous ce cagnard, si cet homme n’avait pas pris la peine de nous aider.
Nous voilà reparti ! Telles deux tortues après un sauna. On monte in extrémis dans le bon bus, et on se met à l’avant histoire de ne pas rater notre arrêt. Ensuite, on tente d’interpeler l’aide du chauffeur plusieurs fois pour lui demander s’il pouvait nous indiquer quand descendre au “Mercadito”, en vain. Et si la dame assise derrière nous ne nous avait pas fait signe une fois arrivés à destination, on serait toujours dans ce bus.
C’était la première fois que ça se passait comme ça et on était un peu déboussolé.
- Prix : 5 NIO/ pers. (soit 0,14€), 15min.
Bon, trouver le bon bus au Mercadito n’est pas vraiment compliqué. Il n’y a qu’un bus. On monte dedans et le trajet s’effectue assez facilement. 1h30 sur des airs de salsa, un vrai chicken bus comme on les aime.
- Prix : 18 NIO/ pers. (soit 0,52€), 21 km, 1h30.
Trajets en bus de Poneloya à Granada
Après cinq jours passés dans notre super hôtel, auprès de Patrick, Roxanne et Gaston, il était l’heure pour nous de traverser le pays. On allait sauter plein d’activités “incontournables” comme les balades sur les volcans. Cependant, comme c’était la saison des pluies, ce n’était pas du tout propice à ce genre d’activités. Nous voilà sur la route, à nouveau. On était vraiment triste de quitter cette petite famille. Il nous fallait retourner à León.
- Prix : 18 NIO/ pers. (soit 0,52€), 21km, 1h30.
Traverser la ville. Encore.
- Prix : 6 NIO/ pers. (soit 0,17€), 15min.
Jusqu’à Managua
Au terminal de bus de León, on embarquait direction celui de Managua UCA, dans la capitale du Nicaragua. Rien de très compliqué. C’est comme si tout était pensé pour faciliter les trajets aux voyageurs.
- Prix : 78 NIO/ pers. (soit 2,29€), 93km, 2h.
Jusqu’à Granada
Ensuite à Managua UCA, le terminal de micro-bus, on devait monter dans un nouveau transport, direct pour Granada. Encore une fois, avant de monter à bord d’un énième bus, on demande le prix au chauffeur. Alors qu’il chargeait le sac d’Arthur dans le coffre, il nous annonce avec beaucoup d’assurance, qu’on devait lui payer un supplément de 31 NIO (soit 0,91€) pour nos sacs.
Même pas en rêve! Cette fois, ça n’allait pas se passer comme ça ! On a vu des gens embarquer dans des bus avec leur toit de garage, des animaux, des bagages à ne plus savoir quoi en faire. Une fois, un dindon a même embarqué sur notre bateau. Il était hors de question d’avoir à payer pour notre sac.
Il a fallu être ferme. S’il insistait, on prendrait un autre bus. Sachant très bien qu’il était malhonnête, il céda. Quelques secondes plus tard, deux touristes anglaises paieront pour leurs sacs. On ignore le prix qui leur a été demandé. On se rend compte qu’il est monnaie courante de faire payer plus cher les touristes sur ce trajet précis.
- Prix : 37 NIO/ pers. (soit 1,08€), 133km, 2h.
De Granada à Peñas Blancas, la frontière costaricienne
Désormais, c’est l’heure du grand départ pour nous car après trois semaines au Nicaragua, on a l’impression d’avoir fait notre temps ici. On quitte cet hôtel qui était presque devenu notre maison, tellement on y avait passé de temps.
Mais bon, la journée commencera avec un chauffeur de micro-bus qui nous demande de payer pour nos sacs, pendant qu’il plaçait le bagage d’Arthur dans le coffre. Là, les plombs disjonctent. Y en a un de nous deux qui n’a pas envie de négocier ce matin. Alors, on remballe tout, direction la deuxième gare routière de Granada, à la recherche d’un chauffeur de bus honnête. On en trouvera un, et dans ce bus il y a même un perroquet qui embarque, son propriétaire n’a pas eu à payer de supplément.
Direction Masaya.
- Prix : 15 NIO/pers. (soit 0,44€), 17 km, 30min.
Jusqu’à Rivas
On se met à l’arrêt de bus de Masaya, un homme nous indique les trois différentes options qui s’offrent à nous pour rejoindre la frontière. On attrape le bus pour Rivas, qui est une ville sur la route de Peñas.
- Prix : 80 NIO/ pers (soit 2,64€), 76km, 2h.
Jusqu’à Peñas Blancas
Tout d’abord, en montant dans le bus à Rivas on pensait que c’était un trajet direct pour Peñas. Mais arrivé là-bas, une dame nous interpelle, et dans son espagnol incompréhensible, elle nous somme de descendre, on devait faire un changement ici. On ne comprend pas trop mais on suit le mouvement.
On fait bien parce qu’à la fin de ces trajets, le bus nous dépose à deux pas du poste de sortie du Nicaragua.
- Prix : 50 NIO/ pers. (soit 1,47€), 36km, 1h.
Comme on vous l’a déjà expliqué plus tôt, on était un peu saoulé de voir qu’au Nicaragua, les gens n’étaient pas toujours très sympa. On entend que “les gens ont faim”. La situation de ce pays se dégrade de plus en plus.
Après plus de deux mois de voyages en Amérique centrale, on atteint simplement nos limites. Au delà de ces quelques petites mésaventures, rassurez-vous, tout est safe. Et surtout les trajets en bus publics restent les mêmes au Nicaragua que dans tout le reste de la zone. C’est le jeu quand tu ressembles à un gringo.