Trajets en bus de Corinto au Honduras aux ruines de Copán

Force a été de constater que peu de voyageurs avaient renseigné leurs trajets, nous avons beaucoup voyagé à l’aveugle. Contrairement au Guatemala, le prix des trajets en bus au Honduras est fixe. Mais vous pouvez tout de même vous assurer de payer le bon prix lors de tous vos trajets. Toutes les transactions dans les bus publics se font en espèce, privilégier les petites coupures. 

La conversion, au moment où nous la réalisons, de Lempira hondurien en Euros est effectuée avec un taux de change de 23HNL pour 1€.   

De Corinto à Omoa

Après notre expérience des transports guatémaltèques, en traversant la frontière de Corinto pour le Honduras, nous étions très méfiants. Nous avions maintenant pris l’habitude de TOUJOURS demander les prix avant de monter dans les bus.

Nous voilà donc plus déterminés que jamais à demander à trois gars, assis sur le bord de la route à côté de leur gros bus jaune, si, sur le trajet, ils desserviraient la ville d’Omoa, et combien ça nous coûterait. Les frontières, on le découvrira bien plus tard dans notre périple, c’est souvent l’endroit où vous payez plus cher. Comme une taxe gringo. “Cincuenta y siete” nous dira l’un d’entre eux. Après quelques secondes d’hésitation. Ça nous paraissait être un prix convenable (en même temps après la côte caraïbe du Guatemala tout était convenable) mais à ce moment précis le doute continuait à nous habiter. On en avait vraiment mare de payer le triple voire le quadruple ! Surtout qu’on n’est pas des gringos !  

  • Prix du trajet : 57HNL/ pers. (soit 2,47€) pour 48km, 2h30. 

De Omoa à Puerto Cortes

A l’heure où, on vous écrit ces lignes, on est au bord d’une piscine au Nicaragua. Il y a un groupe de canadiens assis à la table accolée, quatre américains en train de décuver dans l’eau. Tout ce beau monde parle très fort, et on vous avoue qu’on a beaucoup de choses à dire sur ces gringos là. Mais une chose est sûre, ces gringos là, ils ne prennent pas les publicos, parce qu’ils sont réputés “dangereux” et ce n’est pas plus mal comme ça.

Pourtant, après quatre pays et quelques skills développés au cours de nos différents voyages, on peut vous assurer que vous arriverez toujours à bonne destination.

Quelques petites recommandations :

  • Toujours demander le prix avant d’embarquer, et s’il ne vous semble pas raisonnable, soyez ferme avec votre interlocuteur.
  • Vous n’avez pas à payer pour votre bagage, jamais.
  • Les derniers départs de bus se font à 16h30 aux terminaux parfois un peu plus tard.
  • Prévoyez votre trajet avant de partir afin de ne pas vous retrouvez bloqué au fin fond de l’Amérique centrale.
  • Lorsqu’on vous propose de mettre votre sac sur le toit du bus, ne paniquez pas. Vous redescendrez avec votre sac sur le dos ! C’est juste une question de confort pour TOUS les voyageurs.
  • En parlant de confort ! Si vous faites plus d’1m70, n’en attendez pas. Ici la population est petite. Vraiment petite, et les hauteurs sous plafond se calculent en conséquence. Si vous avez besoin de place, d’être à votre aise, prenez plutôt un shuttle privé.
  • Oubliez air conditionné, place, et odeur de sapin odorant.
  • Lors de vos longs trajets, prenez votre temps. Il vous arrivera sûrement d’être embarqué dans la frénésie des terminaux de bus ! N’oubliez pas d’aller faire un tour au petit coin, de vous hydrater et de manger quelque chose !  

Revenons à nos moutons ! On avait choisi de nous rendre au Honduras le seul weekend “férié” d’Amérique centrale, celui de la fête de l’indépendance. Jusque-là on n’avait rien senti, les jours fériés sont aussi des jours de travail pour la population locale. S’ils ne travaillent pas, ils ne sont pas payés. Il y a cependant des exceptions, les banques, et les administrations. On arrivait tout juste au Honduras et, à la frontière, on avait fait assez de change pour pouvoir nous déplacer et manger pendant deux jours. Il nous fallait donc impérativement retirer. Problème étant : les deux ATM du village avaient été vidés et personne ne savait quand ils allaient être approvisionnés. On décide donc de se rendre dans la ville de Puerto Cortès, bien plus grande, pour trouver un distributeur, et donc de sacrifier nos derniers lempiras.

  • Prix du trajet : 25 NHL/pers par trajet (soit 1,08€) pour 13km, 1h.

De Omoa au lac de Yojoa

Toutes les bonnes choses ont une fin et après 5 jours passés sur la côte nord-caraïbéenne du Honduras, nous prenons la route pour le lac de Yojoa. Il nous fallait d’abord rejoindre à nouveau Puerto Cortès, enfin plus précisément, “la liña”, puis prendre un bus pour San Pedro Sula.

  • Prix: 25 HNL/ pers. (soit 1,08€)

Yojoa est l’un des incontournables du pays, mais pour s’y rendre vous n’échapperez pas à cette tant redoutée ville. En vous renseignant, un peu vous pourrez lire de cette merveilleuse cité qu’elle est celle enregistrant le plus d’homicides, hors pays en guerre. Ce n’est quand même pas fameux comme réputation. La réalité est toute autre et on n’avait pas vraiment besoin de s’y attarder.

Notons tout de même des qualités à ce lieu : sa gare routière. La plus moderne d’Amérique centrale. Et il faut la voir ! Un mall, un foodcourt, la police à chaque boutique, des magasins, des banques partout. Une ville dans la ville. Façon latino, on vous l’accorde, mais quel endroit. On cherchait le guichet des bus “El mochito” pour se rendre à notre destination finale : le village de Los Naranjos, sur les bords du lac.

  • Prix du trajet : 70 HNL/ pers. (soit 3,04€), 2h30.

Ce jour-là, on a voyagé 6h30 et parcouru 141km. 

Du lac de Yojoa aux ruines de Copán

Après avoir profité du lac et de ses alentours, il nous fallait reprendre la route et nous avions décidé de nous rendre aux ruines de Copán, dans le village Copán Ruinas. Du lac, on avait plusieurs possibilités de routes. On a choisi de remonter par San Pedro, à la gare routière et d’être certain de trouver un bus DIRECT qui nous emmènerait à bon port. Nous voilà donc dans notre “El mochito” bus à 70 HNL/ pers. (soit 3,04€) pendant 2h30. Après une petite pause miam-miam, il nous fallait repartir, la route est longue jusqu’aux ruines. Il faut savoir qu’il n’y qu’une route qui accède au village de Copán Ruinas, et c’est la compagnie “CasaSola” qui a le monopole.

  • Prix : 160 HNL/ pers. (soit 6,95€), 5h et 366km.